No man’s land
2020
Objets divers collectés sur place, peinture noire en spray, 1 m²
J’ai ici entrepris de rassembler des objets collectés à travers un endroit abandonné, afin de mettre en exergue cette idée de monde du silence personnel, reflet déformé et inversé de notre société des groupes, et dans lequel j’évolue plus personnellement au quotidien.
On trouve dans cet espace d’1m², divers objets, témoins abîmés de vies antérieures, qui ont l’air d’avoir été abandonnés brutalement. A travers cette mesure d’espace symbolique, et la multitude d’objets qu’elle renferme, est évoquée l’idée d’une archéologie du quotidien, mais aussi et surtout une peur panique du temps qui passe. Rassemblés ici comme des reliques d’une autre époque, calcinées et abîmées, ces objets deviennent alors des jalons d’évènements terminés : étaient-ce une vie de famille ? Une fête ? Qu’est-ce qui a mis ce lieu dans cet état, et réduit ces objets dans cet état ? Nous ne le saurons jamais. Ils sont cependant les preuves et les fondations hétérotopiques de ce lieu désormais inapte à notre mode de vie.