Owen Dupont (né en 1999 à Évreux) est un artiste, diplômé de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux en 2023, résidant et travaillant à Bordeaux.

« Mon travail est une ode à la solitude : élément primordial de mes dernières années passées, je l’aime et la déteste. J’essaie de lui échapper, mais toujours lui revient. Dans ce monde de silence que je révèle à travers des matérialisations sculpturales, écrites et performées, je questionne les différentiels de vitesses de notre monde, les intrications et extensions de lieux et d’états, ainsi que le rapport à soi. Les concepts d’ambiance et de Zeitgeist trônent au milieu des personnages, des chambres et des reflets en perpétuelle métamorphose, convoqués et flottants au milieu de ceux qui veulent bien ralentir assez pour s’y rendre perméable, et écouter leur complainte. » - Propos introductif à « Solitarium - ébauche »

“Je veux parler de ce sentiment d’être perdu dans le monde d’aujourd’hui. En réaction à cette masse difforme qui constitue les médias, les luttes diverses, l’urgence écologique, mes pièces vont chercher à transmuer ces scènes devenues quotidiennes en spectacles, tantôt morbides et emplis de pathos, tantôt faits sublimation du tragique et du fatal, afin de puiser la beauté là où elle n’est plus ; je veux des pièces qui soient écrasantes, des onirophages, apologies et antithèses de l’isolement et de l’urgence, une célébration d’un effondrement.

Mes travaux s’inspirent d’éléments culturels divers et variés. Influencés par l’expressionisme allemand, on peut également y croiser des influences philosophiques : le concept d’hétérotopie de Michel Foucault ainsi que celui de monomythe de Joseph Campbell ont, entre autres, joués un rôle important dans l’élaboration de ma pratique et dans son acheminement vers ce qu’elle devient aujourd’hui. Mais l’on peut également y déceler parfois des références plus contemporaines, notamment au travail d’Anne Imhof, entre autres.

C’est un travail de traduction et de retranscription du réel qui s’opère à une vitesse quotidienne au sein de ma pratique. L’isolement et la solitude en sont les pierres angulaires, et tout le reste gravite autour. L’angoisse liée au temps qui passe, principalement mise en mouvement par les préoccupations de notre siècle, joue également un rôle prépondérant dans ma pratique.”